Ducans: you're Francophone, is that correct? Here's the link to the article 'La "condamnation" au bordel dans les sources antiques' by François-Xavier Romanacce, Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen Âge vol. 126, 1 (2014). The relevant part follows:
La première postule que les femmes concernées par la prostitution pénale furent, en priorité ou en exclusivité, des vierges, c’est-à-dire des filles libres non mariées50, et tend à lier cette pratique à la réticence des Romains à les mettre à mort. Réticence illustrée par le sort réservé à Iunilla, fille de Séjan, qui aurait été violée par le bourreau avant d’être mise à mort, à la suite de la disgrâce de son père. Or, rien ne prouve que nos sources fassent allusion à des vierges: ni l’exemple de Sabine, la compagne de Pionios, ni celui évoqué par Tertullien ne permettent de l’affirmer, tandis que la virginité d’Agnès relève d’un artifice destiné à la fois à la dramatisation du récit et à la défense de la virginité consacrée, comme l’a déjà noté Cécile Lanéry51. Rien ne justifie, surtout, de raccrocher cette pratique au récit que font Tacite et Dion Cassius de la mise à mort de la fille de Séjan52. Tel qu’il figure chez ces auteurs, ce récit n’apporte en effet la preuve d’aucune législation, ni même de coutume, concernant les vierges: inauditum chez Tacite met l’accent sur le caractère nouveau de la situation, mais n’implique absolument pas une règle préexistante. En employant le terme hosios, et non dikaios, Dion suggère un usage contraignant qui relève du droit naturel, et non des lois humaines. Le nefas choisi par Suétone, dans un passage au sens légèrement différent, suit la même tradition53.Si, comme le révèle incontestablement cet épisode, l’exécution des vierges fut loin d’être fréquente, cela n’est certainement pas dû à une hypothétique interdiction de les mettre à mort, mais plutôt à la nature des crimes qui étaient punis de mort et, plus encore, à la probabilité que ces femmes, a priori jeunes d’après ce que l’on sait de l’âge au mariage dans le monde romain, aient eu un père ayant sur elles la puissance54. Dans le cas de Séjan, en revanche, la puissance du père a disparu du fait de sa condamnation: renvoyer sa fille à un éventuel survivant détenteur de la puissance ne ferait que retarder le dessein de Tibère. L’action du Prince, dictée par sa volonté d’agir vite, peut choquer en raison du caractère éminemment nouveau du fait, mais ne constitue ni une entorse à une règle établie, ni même un précédent. Si les autorités romaines choisirent de contraindre des femmes à la prostitution, leur volonté n’a donc rien à voir avec le sort de Iunilla.
My own French really sucks, but Google translation's pretty good these days, and I find M. Romanacce persuasive. Portraying pre-crucifixion rape in Ancient Rome as a some sort of legal norm is simply inaccurate, more along the lines of some twisted literary and artistic sexual fantasy.
At which point I should note that a neutral observer might conclude that crux is twisted sexual fantasy from the get go.
And so it is. Something I concluded back in ‘02, forthrightly and without embarrassment.
So Andyman, do keep 'em coming.